Gost in the shell ~Stand Alone Complex~

Voici une serie que je suis depuis un petit moment sur MCM et que j'adore, j'aime l'histoire, les musiques, les graphiques, etc ... Et vous qu'en pensez vous ?

la meme chose qye toi

Vous touchez à un point sensible là. GITS, c'est mythique, point. Toute personne prétendant le contraire subira mon ire xD

A titre indicatif, la série est de Production IG (une pointure), ce qui explique la réussite graphique. Les musiques sont de la dame Kanno, l'ensemble composé pour cette série reste pour moi sa meilleure oeuvre. Quand à l'histoire, bah c'est dérivé d'une oeuvre de Masamune Shirow quand même, donc c'est normal.
Le budget alloué à ce projet a été deux fois superieur à celui d'une série classique de l'époque ¬¬ Enfin, on va pas être médisant, le moins qu'on puisse' dire, c'est que ça se voit :')

La série ne vaut pas Innocence, mais reste une pure tuerie. Il faut que je finisse de mater 2nd GiG d'aiilleurs """
Ce que j'adore avec les GITS en général, c'est sa consistance. C'est vraiment visible dans les films, où le but premier, bien au delà du divertissement, est surtout de faire passer un message. Ce que peu ont le courage ou l'envie de faire dans ce domaine. Ici, c'est sur la place du virtuel et des AI, dans un monde où l'avancée technologique est sufisament poussée pour rendre les différences avec leurs opposés particulièrement floues

J'avais écrit un vieux pavé sur le 2e film, je le reposterai ici si ça vous intéresse ^^

Bien sur que ton pavé nous interesse, lol. En ce qui me conserne au sujet des musiques, j'adore tout ce que fait Kanno, et en travaillant sur cette album elle n'a fait que crée un chef d'oeuvre de plus. J'aime tout particulierement la musique du generique du debut, il s'agit de la piste 11 de l'ost, cette musique ce nome "inner universe". J'aurais aimé avoir votre avis sur ce morceau.

Inner Universe, une des plus belles pièces de l'OST. Origa a une belle voix, Tim Jensen a bien joué sur les sonorités du russe et la présetation de Kanno est excellente. D'une manière générale, les pistes des 3 OST dans des langues un peu inhabituelles (Rise et Inner Universe en russe, Velveteen, I can't be cool et I do en italien) sont vraiment réussies.

A sujet du texte, bah je vais essayer de condenser un peu les posts que j'avais fait. Ca va être dur tout en restant cohérent ^^"


Ce film est tout simplement la meilleure chose que m'ait offert l'animation japonaise depuis un bon bout de temps.
Déjà par sa réalisation imppecable. Les musiques sont superbes, notament la reprise de "Making of a Cyborg". On reconnait parfaitement la patte de Kawai. Le generique de fin, Follow Me, est pas trop mal non plus, bien qu'un peu classique.
Graphiquement, c'est incomparable. On retrouve ce qui avait choqué certains à la sortie de Wonderful Days, une présence poussée à l'extrème de l'image de synthèse. Mais ici, ces images servent la reflexion du film en détachant les personnages de leur environement. On peut y voir une sorte de métaphore, celle des ghost, derniers restes d'humanité, perdus au milieu de l'ocean virtuel composant à présent l'univers où ils évoluent. On pourra remarquer par ailleurs que sur ce plan, les robots sont mis à égalité avec les hommes.

Tout ça pour en arriver à la thématique principale du film. Tout simplement, qu'est-ce que l'homme ? Qu'est-ce qui en nous, nous rend uniques en tant qu'être doué de conscience, aptes à la pensée ?
Cette question peut paraitre sans objet aujourd'hui. En effet, la cybernetisation en est encore à sa prehistoire, nous sommes tous dans nos corps d'origine et notre ADN est là telle une signature, une mémoire vivante rappelant nos ressemblances et nos différences. De l'autre côté, la reproduction des mechanismes humains sur le plan physique comme mental ne va pas encore très loin. C'est tout juste si on arrive à recréer la marche à l'heure actuelle, et les AI sont encore loin d'atteindre le degré de perfection necessaire pour une pensée cohérente.
Mais projetez vous maintenant dans le futur. Un futur où toutes les contraintes telles que les limites des technologies sans fils ou de source d'énergie amovible (batteries) seraient abolies. Où la cybernetisation aurait atteint son degré le plus élevé, au point de pouvoir remplacer jusqu'au cerveau. Où les AI pourraient atteindre des degrés d'inteligence de niveau humain si leurs créateurs leur en donnait les moyens. Quand une machine est capable de ressembler à un être humain, aussi bien physiquement que mentalement, que reste-il d'unique à l'homme qui lui permette encore de prétendre à un statut à part ? Toute la différence tiendrait ici dans des questions d'ordre philosophique, telles que la conscience de son existence propre, et dans la mémoire.
Il va de soit que les programmeurs ne sont pas fous, et n'iraient jamais programmer une AI capable de raisonement philosophique. De même, cet outil ne devrait pas pouvoir stocker des données qui n'aurait pas lieu d'être par rapport à son objectif. Une AI, du point de vue de l'homme, est sensé rester dans ce rôle, celui de l'outil.

Je précise, la suite contient des spoilers sur les films et la série (et pas des moindres). Vous êtes prévenus. Le prochain paragraphe porte sur GITS, les suivant sur Stand Alone Complex, et celui d'après sur Innocence. Vous pouvez sauter au dernier si vous n'avez vu aucun des trois ^^

Cogito ergo sum, disait Descartes. Je pense, donc je suis. Qu'est-ce qui empecherait, en suivant cette simple phrase, une AI de prendre conscience, au fil de ses experience, de sa propre existence ? C'est ce à quoi nous assistions dans le manga et le premier film. Une AI évoluée, un outil, s'éveillait à la conscience à travers ses voyages à travers le Net. Ses créateurs, affolés, tentent de la contenir mais échouent. Le Puppet Master est libre et s'enfuit vers la Section 9, où il rencontre le major Motoko Kusanagi et fusionne avec son ghost. On peut observer à travers cette conduite deux reflexes à priori complètements étrangers à une AI. Le premier est le reflexe d'auto-préservation. Le second est celui de la transmission de l'héritage.

La série contennait aussi son lot de reflexion sur ce sujet et utilise l'avantage de sa longueur pour développe sa thématique beaucoup plus profondément, à travers les Tachikomas. La Section 9 est pourvue de "Tank inteligents", des machines de guerre dotées d'une AI certe naive mais également évoluée. Ces machines étaient synchronisées à la fin de chaque mission, et n'étaient pas sensées gagner une individualité. C'est toutefois ce qui finit par arriver, au travers de details au départ anodins. On retrouve ainsi celle à qui Batô a donné de l'huile naturelle qui réussit à ressortir du groupe. Puis, des individualités plus flagrantes commencent à voir le jour, telles "celui qui lit" qui passe son temps libre à s'instruire à travers ce support à priori obsolète et complétement inadapté pour une machine, le livre. Les humains, à partir de là, perdaient leur première caracteristique propre, celle de la mémoire unique.
La seconde est moins évidente à disparaitre. Au fil du temps, les Tachikomas commencent à mettre au point des reflexions avancées d'ordre philosophique sur l'existence, la conscience et surtout la mort. Le major, croyant à un bug, les renvoient tous en laboratoire pour être desasemblés. C'est vraiment vers la fin de la première saison que vient la conclusion sur cette reflexion. La Section 9 est démantelée, ses membres errent tels de fugitifs et sont capturés les uns après les autres. Au milieu de ce chaos, se détachent trois Tachikomas survivants, qui se sacrifient pour leurs anciens maîtres.
Au final, bien plus que le Puppet Master, ces machines auront accedé au statut d'"être humains" à part entière. D'abord par leur notions d'individualité à travrs leur experience et leur mémoire unique. Ensuite par la conscience de leur propre existence, qui les a par la suite conduit à la conscience de la mort en voyant leur cammarades disparaitre. Finalement, on voit appraitre une relexion totalement humaine, guidée par une volontée propre, un objectif personnel (celui de l'affection et du respect, qui plus est) qui les menera finalement à experimenter le sacrifice pour autrui.

Enfin, on arrive au deuxième film. Ici, on voit apparaitre un nouveau concept, la duplication de ghost. Des "poupées" se voient attribuer une conscience humaine. La conscience d'un homme pouvant être intégralement digitalisé, qu'est-ce qui empecherait en effet de la donner à des robots ? Mais on se retrouve là face à un problème inverse à celui de la série et du premier film. Ici, ce n'est pas les machines qui accèdent à la conscience, c'est l'homme qu'on réduit au rang des machines. Par la duplication, l'original perd en effet un des deux concepts qui la définit : son côté unique. Il ne reste que l'aspect de la conscience, qui lance cet appel désepéré : taskete.
A mes yeux, ce film s'imbrique parfaitement dans tout le cycle Ghost in the Shell, qu'il s'agisse du film, du manga ou de la série. Si dans cette équipe, la série reste imbattable au niveau du grand spectacle, le film est quand à lui la pièce maîtresse au niveau du raisonement. Chaque élément a sa place et son rôle. On a les moments d'émerveillement, avec la plupart des panoramiques, le générique et la parade. On a les moments de détente, globalement les gunfights. Et enfin, la perle du film (enfin pour moi), les moments de reflexions, comme la scéance chez le legiste, ou tout le passage du manoir. Ce fameux passage qui a fait craquer la plupart de ceux qui n'étaient en définitive que peu interessés par le fond du film. Il s'agit d'une lente montée de l'irrationnel, le réalisateur bati peu à peu une ambiance pour finalement la détruire. Il prouve par là la fragilité de ses personnages, leur manque de prise sur l'environement qui les entoure, et la minceur de la frontière entre réel et virtuel.
Quelqu'un m'avait dit qu'Oshii concluait qu'il valait mieux sauver les poupées que les enfants. C'est vraiment une erreur d'interpretation. Il tente juste par cet "échange" de les raprocher pour montrer à quel points toute chose douée de la pensée est similaire. La dernière reflexion du Major était assez explicite à ce sujet. Pour rapprocher avec le thème du film, qu'est-ce qui différencie une poupée doué d'un de ces ghost copié d'un cyborg comme Batô ?

En résumé, Ghost in the Shell pose ici des questions qui seront probablement des grands thèmes de reflexion dans un futur pas si éloigné que ça. Pour revenir au film, il est certe lent, et la façon dont le thème est abordé, ainsi que l'imbrication des différents éléments du cycle GITS font fatalement que beaucoup de personnes risquent de passer magistralement à côté de tout ce qui fait l'intérêt de ce film, bien au delà de sa perfection plastique. Mais si la thématique vous intéresse et que vous n'êtes pas dépendant aux scènes d'action, ruez-vous sur le premier cinoche, vous ne pourrez qu'adorer. Pour ceux qui craindraient de passer à côté de trop de choses en ayant manqué tel ou tel morceau de l'univers, sachez aussi que le film ce suffit à lui même. Il est toutefois positif d'avoir le premier en tête, afin d'avoir le minimum de repères au niveau des personnages et de l'univers.
GITS2 a l'énorme defaut de présenter un thème qui n'intéresse que peu de monde, et de le présenter d'une façon qui rebute encore plus. Une majeur partie du public de l'animation japonaise en France est constitué de jeunes qui ne cherchent par là qu'à se détendre. Or, le film ne vise pas à la détente, mais à faire reflechir le spectateur. Je pense qu'au delà de l'animation, il s'agit tout simplement d'une autre vision du cinema qui prend place ici. La différence est la même que celle entre les films de divertissement et les films d'auteur. A titre d'exemple, je viens de voir Les Indestructibles. C'est un film génial, une digne oeuvre de Pixar. Seulement, à moins que je sois passé complètement à côté, il n'y a aucune reflexion dans ce film, juste la morale habituelle, "Les méchants ont toujours tort". Mais ce n'est tout simplement pas le but visé. Le but ici est de divertir, à l'opposé de Ghost in the Shell. Les deux excellent, mais chacun dans leur propre domaine.

ok bon description :p